Rapport d’activités

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2024-2025
Édito

Édito

Définir ensemble de nouvelles règles

par Sébastien Treyer
Directeur général de l’Iddri

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Portrait de Sébastien TREYER, Directeur général de l’Iddri

En 2015, les fondements d’un projet commun pour le développement durable

Il y a dix ans, l’Accord de Paris sur le climat et les Objectifs de développement durable démontraient que, malgré les divergences et les compétitions économiques, la communauté internationale était capable de se donner un projet commun de transformation du monde, pour plus de justice et de respect du vivant. Le respect d’un ordre fondé sur les règles, donnant des garanties minimales aux minorités face aux majorités et au long terme face au court terme, n’était alors qu’un fondement, certes essentiel, sur lequel il fallait encore faire s’épanouir cet ambitieux projet politique, le développement durable, grâce à de nouvelles coopérations entre nations et aux dynamiques politiques de progrès qui pouvaient s’enclencher au sein de nos sociétés. Le progrès n’était pas certain, mais les stratégies pour la transition pouvaient se déployer dans un cadre de règles relativement stable, même si l’ordre international est toujours plus stable pour les plus puissants que pour les plus faibles.

L’État de droit en péril

Aujourd’hui l’ordre international vacille, tout comme l’État de droit est attaqué dans certains pays européens. C’est le signe d’un changement d’époque où les rapports de force économiques et politiques sont en train de basculer, notamment vers l’Asie, ce qui provoque des ondes de choc par anticipation autant à la tête de gouvernements, comme aux États-Unis, que dans nos sociétés où le sentiment d’insécurité face aux changements à venir pourrait pousser les citoyens à préférer la force au respect des règles internationales, des droits humains, et des protections que procure l’État de droit.

La nécessité de changer

Défendre des sociétés et un monde régi par des règles ne veut pas dire s’interdire de les changer. Les pays les plus pauvres et de nombreux acteurs de la société civile en leur sein demandent depuis longtemps des règles internationales plus justes, notamment en matière de financement et d’investissement. À l’échelle nationale, s’il est vrai que le droit communautaire européen, la protection des droits humains, et notamment le droit à un environnement sain, ont permis des avancées clés grâce aux institutions qui les garantissent, la démocratie environnementale et les institutions démocratiques en général, doivent encore être améliorées pour que nous puissions à nouveau faire société autour du projet politique d’un monde plus sain écologiquement et plus juste socialement.

Nouer de nouvelles alliances

Pour définir ensemble de nouvelles règles, communément acceptées, il faut trouver des alliés qui pensent toujours que les règles comptent. Non seulement qu’elles protègent les plus faibles, mais qu’elles peuvent rendre plus prospères même les puissants. Qu’on est tous plus forts à jouer ensemble selon les règles qu’à jouer uniquement les rapports de force. Et de nombreux exemples existent, comme lorsque la société civile dans sa diversité s’est mobilisée pour faire perdre aux élections les candidats autoritaristes, ou à l’échelle internationale, où des pays viscéralement attachés à l’aventure démocratique comme l’Afrique du Sud tendent la main à l’Union européenne pour inventer les nouvelles règles ensemble. Il faut pour cela accepter de construire sur la base des propositions des puissances émergentes, et pas seulement d’aménager celles que le vieux monde développé a conçues. C’est ce travail d’écoute et de construction exigeante pour tenir bon sur les valeurs et les principes des droits humains et du développement durable qui est au cœur du métier de l’Iddri.

« On n’a pas le droit de rester dans le récit de ressentis négatifs, il faut construire des aboutissements positifs. »

Francesco Gaeta Directeur de l'action européenne et internationale du ministère de la Transition écologique

Francesco Gaeta
Directeur de l'action européenne
et internationale du ministère
de la Transition écologique

FuséeRéalisations clés

International

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Financement
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Biodiversité
3
Climat
4
Océan
Damien Barchiche au Sommet du T20, à Rio, en novembre 2024

Damien Barchiche au Sommet du T20, à Rio, en novembre 2024

1
Financement

Avant Séville, unir l’Europe et intégrer les besoins des pays

La conférence de Séville sur le financement du développement (FfD4) de juillet 2025 arrive dans le contexte d’un revirement spectaculaire de la politique américaine, de difficultés financières chez la plupart des bailleurs et de tensions internationales nuisant à la coopération. Le réseau ETTG, dont l’Iddri est membre, a organisé 4 rencontres importantes, avec de nombreux décideurs politiques (Europe, Afrique, Amérique latine et Asie) pour mieux entendre les pays du Sud. Point d’orgue : un dialogue informel avec les ministères de l'Économie et des Finances européens, en janvier 2025, à la recherche de « champions » européens pour une réforme ambitieuse du système financier. Quant au réseau Ukama, il participe à l’analyse des besoins des pays (Sénégal, Kenya, Namibie, Nigeria, Afrique du Sud) pour financer les plans de transformation de leurs économies.

Biodiversité
2
Biodiversité

Trouver les meilleurs outils pour ancrer l’accord

En 2024, le débat sur la réforme des institutions financières internationales s’est poursuivi dans le cadre du G20, mais aussi dans des fora plus sectoriels, avec des avancées début 2025. En matière de biodiversité, la COP 16 de Cali a achoppé sur cette question. Néanmoins, 3 mois plus tard, à Rome, un compromis structurant a été trouvé. Nos travaux ont pu contribuer à ce que la décision de la COP 16 inclue bien un volet sur la structure institutionnelle du financement, au-delà des seules questions de mobilisation des montants. Plusieurs des recommandations issues de notre Document de propositions sur les fonctions et principes des fonds multilatéraux ont été reprises dans la décision, notamment sur les critères clés qui seront détaillés d'ici la COP 17 : gouvernance, équité, accès et réactivité vis-à-vis de la COP.

Conférence à Sciences Po avec Todd Stern, ancien envoyé spécial pour le climat des États-Unis, en mars 2025

Conférence à Sciences Po avec Todd Stern, ancien envoyé spécial pour le climat des États-Unis, en mars 2025

3
Climat

Alimenter le G20, faire le bilan de l’Accord de Paris

En 2024, l’Iddri a co-présidé, avec le think tank brésilien CIPO, la task force 2 du T(hink)20, dédiée au climat et à l’énergie (“Sustainable Climate Action and Inclusive Just Energy Transitions”) : plus de 70 policy briefs dédiés au changement climatique ont été sélectionnés, et des recommandations adressées en direction du G20. L’Iddri a également émis des analyses de suivi des négociations au fil des avancées au sein de l'Organisation maritime internationale sur le décarbonation du transport maritime de marchandises. Début 2025 a commencé un travail d’analyse critique de l’Accord de Paris, pour les 10 ans de son adoption. Première brique : une conférence publique à Sciences Po avec Todd Stern et Laurence Tubiana, deux acteurs majeurs de la COP 21. Une analyse du processus et des transformations sectorielles dans des pays clés complètera ce bilan des 10 ans.

Océan
4
Océan

Promouvoir le tourisme bleu durable à l’UNOC de Nice

L’Iddri a lancé, avec plusieurs partenaires, la Blue Tourism Initiative, qui vise à soutenir l'émergence d'un tourisme bleu durable dans trois régions marines : la Méditerranée, l'Océan Indien occidental et les Caraïbes. Le projet entend évaluer les tendances actuelles, les opportunités et les obstacles à la durabilité, mettre en œuvre des projets pilotes sur neuf sites spécifiques et intégrer le tourisme durable dans les agendas des régions marines. Cet important travail a convaincu les autorités françaises de l'opportunité d'inclure un segment tourisme à l'UNOC-3 de Nice : organisé la veille de l'UNOC, le Forum sur l'économie et la finance bleues de Monaco a comporté un segment sur le tourisme durable, qui a abouti à la signature d'un Ocean Tourism Plan par des acteurs variés (États, entreprises privées, organisations intergouvernementales, société civile).

FuséeRéalisations clés

Europe

1
Nouvelles politiques industrielles
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Mobilité
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Budget européen
Nouvelles politiques industrielles
1
Nouvelles politiques industrielles

Le défi européen : articuler compétitivité et durabilité

Après les élections de juin 2024, le nouveau cycle européen s’ouvre sur des questions essentielles et trop souvent évitées, notamment celle de l’articulation de la transition bas-carbone avec l’enjeu de compétitivité économique. Après le projet éditorial du printemps 2024 European States of Mind - Reinventing the Deal, mobilisant des auteurs de différents pays d’Europe en amont des élections de juin 2024, l’Iddri structure son nouveau programme sur les nouvelles politiques industrielles dans une Europe où les notions de compétitivité et souveraineté semblent prendre le pas sur la transition. Il s’agit, en analysant les pistes du rapport Draghi, le Clean Industrial Deal ou encore ou le premier paquet Omnibus de simplification, d’identifier les orientations qui ont du sens et sont en accord avec le développement durable.

Mobilité
2
Mobilité

Dans une ambiance de controverse, l’approche industrielle devient clé

L’Institut Mobilités en Transition (IMT) intervient à la fois sur les réglementations françaises et européennes sur le verdissement du parc de véhicules et sur la restructuration de l’industrie automobile européenne. Dans un marché marqué par la forte part des gros véhicules SUV, souvent hybrides, et dans une ambiance politique adverse mais peu étayée, l'IMT montre la pertinence d’une production française de petits véhicules, soutient une méthodologie standardisée pour comptabiliser l’empreinte carbone des batteries et un outil de mesure de l'empreinte carbone à la production (Ecoscore), désormais clairement identifié par la Commission européenne. Ses derniers travaux portent sur la circularité de l’acier dans l'industrie automobile, une des clés de la souveraineté. Il promeut aussi les cars à haut niveau de service et l'électrification des poids-lourds, qui commence à peine à décoller.

Budget
3
Budget européen

PAC : tout ce qui se joue dans les négociations budgétaires

Un an après la crise qui a secoué la France et une partie de l’Europe, au cours de laquelle les enjeux agricoles ont parfois été énoncés avec des visions réductrices, voire décentrées des problèmes réels et des solutions possibles, il est nécessaire d’outiller d’autres relais d’influence, parfois moins experts mais écoutés, d’une vision fondée sur des éléments scientifiques et vérifiés. L’Iddri et ses partenaires étudient l’impact de la négociation du prochain cadre financier pluriannuel de l’Union européenne sur la PAC. Les positions de négociation actuelles des dirigeants politiques agricoles de l’UE favorisent le statu quo pour la prochaine PAC, ce qui pourrait affaiblir son ambition environnementale. Par ailleurs, une étude sur le secteur agricole ukrainien permet d’objectiver les enjeux pour le secteur agricole de son éventuelle adhésion à l’Union européenne.

FuséeRéalisations clés

France

1
Agriculture et alimentation
2
Adaptation et biodiversité
3
Énergie
Pierre-Marie Aubert lors de la conférence publique de présentation du scénario tendanciel des filières viande en juillet 2024 à Paris.

Pierre-Marie Aubert lors de la conférence publique de présentation du scénario tendanciel des filières viande en juillet 2024 à Paris.

1
Agriculture et alimentation

Élevage : pose des deux premières briques de travaux pour la transition juste du secteur

Le travail sur la compétitivité prix de l’élevage aboutit à un scénario tendanciel, mis en débat notamment avec les organisations professionnelles agricoles lors d’une conférence publique. Il montre que la poursuite du « business as usual » n’est pas seulement problématique pour l’environnement, mais aussi économiquement, et qu’il faut donc discuter de scénarios alternatifs. Parallèlement, les travaux sur la transition alimentaire des ménages à l’horizon 2035 dessinent des scénarios pour 12 groupes sociaux, aux habitudes alimentaires et aux ressorts de changement différents. La consommation de viande peut ainsi diminuer de 15 % en 2035. La compréhension de la notion d’environnements alimentaires progresse et le rôle des acteurs de milieu de chaîne (distribution, restauration, etc.) est mieux identifié.

Adaptation
2
Adaptation et biodiversité

Améliorer le PNACC, analyser les COP régionales

Alors que la France s’apprêtait à sortir son 3e plan d'adaptation au changement climatique, l’Iddri a mis en discussion des propositions de renforcement de sa gouvernance. L’exemple français est une illustration de l’importance des stratégies nationales, qui puissent se décliner dans les territoires et les secteurs économiques concernés, comme le logement, le transport ou l’alimentation. Des travaux inédits sur les COP régionales mettent en exergue la nécessité d’intégrer les enjeux de biodiversité dans les futures COP, mais aussi dans les plans nationaux tels que le plan d'adaptation. Nous proposons aux autorités publiques de faire évoluer la prise en compte de la biodiversité dans la suite des travaux des COP et dans l'animation de la Stratégie nationale biodiversité au niveau des Régions.

Énergie
3
Énergie

Électricité et biogaz : objectiver les nouveaux enjeux

L’Iddri cherche à connecter les débats français et européen autour de la réforme européenne du marché électrique. La task force d’experts français sur l’électricité s’est réunie pour 3 ateliers en 2024 et participe au réseau européen Beyond Fossil Fuels. Les annonces françaises concernant l'évolution du mix électrique d'ici 2030 combinent maintien de la capacité de production décarbonée et développement des énergies renouvelables, comme le suggère l’Iddri. Pour le biogaz, après un premier décryptage en 2024 et des ateliers d’experts, une étude paraîtra en 2025. Il s’agit de montrer les limites de faisabilité du consensus politique actuel en faveur du développement du biométhane. Le bouclage biomasse est identifié comme un enjeu clé de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la stratégie nationale bas-carbone (SNBC).

Bulle

Interview 


Anticiper et s’adapter dans un contexte de changement radical

par Léna Spinazzé
Directrice générale adjointe

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Léna Spinazzé, Directrice générale adjointe

Comment intervenir dans le contexte actuel de guerres et de tensions géopolitiques extrêmes ?

Cette question pose deux défis à l’Iddri : un défi stratégique, qui est d’identifier de nouvelles voies de changement, crédibles et opérables dans un contexte adverse ; et un défi opérationnel, qui est de nous transformer nous-mêmes, en tant qu’organisation, avec nos partenaires, pour ouvrir au mieux ces voies de changement.

C’est dans ce double objectif que nous investissons actuellement dans l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour 2026-2030. Ceci pourrait paraître inadapté dans un monde qui évolue de manière toujours plus brutale et fréquente. Nous cherchons justement à nous mettre en capacité d’intervenir de la manière la plus adaptée, efficace et agile à ce contexte évolutif.

Pour cela, nous pensons que ni nous ni aucun acteur ne peut faire la différence seul. Notre stratégie est celle que nous voulons mener avec nos partenaires. Depuis sa création il y a bientôt 25 ans, l’Iddri travaille avec des acteurs de la recherche, de la société civile, de la décision publique, des entreprises privées, sur tous les continents. Pour formuler des propositions qui emportent la décision, nous voulons, nous devons aller encore plus loin.

Dans le cadre de l’élaboration de notre stratégie pour les 5 années à venir, nous avons d’ailleurs organisé, avec notre partenaire Convene, une série de sessions d’écoute de nos partenaires fin janvier 2025, juste après l’entrée en fonction de Donald Trump. Une expérience particulièrement enrichissante : nous avons pu prendre le pouls de ce qui se passe, noter des réactions assez différentes selon les types d’acteurs, et ressentir globalement une combativité très forte.

Mais comment être encore audibles dans la période ?

L’un des enjeux clés que nous avons mis en avant avec nos partenaires est justement de prendre cette question à bras le corps et de construire de nouveaux récits, crédibles et porteurs de changement. Nous sommes face à des récits adverses qui cherchent à écarter, voire à éliminer les questions environnementales et de transition juste. Nous devons inverser la charge de la preuve ! Ne plus se préoccuper des questions climatiques, abandonner les marchés porteurs de la transition énergétique (énergies renouvelables, véhicules électriques, etc.), serait-ce agir pour l’intérêt de la Nation, comme le prétendent certains leaders populistes ? Qui est du côté du réalisme ?

Cette question du récit n’est pas qu’un enjeu de communication. Il y a de vraies questions de fond. Dans un monde de plus en plus inégalitaire, que la double transition écologique et numérique déstabilise, comment faire en sorte que la transition écologique participe à renverser les inégalités ? En France par exemple, comment donner des alternatives au véhicule individuel en zone rurale ? À l’échelle internationale, compte tenu des reconfigurations de chaînes de valeur en cours liées à la transition énergétique et dans un double objectif de compétitivité et de sécurité, comment faire en sorte que les relations avec les pays partenaires de l’UE passent d’une logique extractive à une logique de développement économique local ?

Et au-delà des questions de fond, il y a de vraies questions de stratégie politique. Les recompositions actuelles, notamment liées à la sortie des énergies fossiles, modifient profondément les rapports de pouvoir entre pays et entreprises. Notre mission est d’identifier et d’expliciter les ressorts des changements et des recompositions nécessaires, et d’identifier les acteurs à même de les porter, au-delà de l’Iddri.

« Il est important d’articuler le travail à toutes les échelles :  internationale, mais aussi nationale, dans les pays. 
Ce que font les réseaux DDP et Ukama est primordial. »

Hélène Djoufelkit, AFD

Hélène Djoufelkit
Directrice exécutive adjointe
de l’Agence française de développement
et membre du Conseil d’administration de l’Iddri

FocusFocus - Décarbonation

Dans les pays émergents, un bilan attendu des avancées réelles

L’année 2024 a été marquée par un travail analytique approfondi pour l’élaboration de scénarios de transition cohérents avec la neutralité carbone pour 7 grands pays émergents : Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique. Les résultats ont été présentés dans le rapport transversal Making it Happen-National Pathways to Net zero, lancé lors d’un webinaire en octobre 2024 et présenté lors de la COP 29 à Bakou, ainsi que dans des analyses nationales présentées dans des documents nationaux.

Les partenaires qui ont développé ces analyses sont, pour la plupart, directement impliqués dans les processus de discussion politique dans leur pays respectifs, et notamment dans l’élaboration des contributions déterminées au niveau national (CDN) prévues par l’Accord de Paris.

Des exemples notables d’impact se sont ainsi matérialisés en Indonésie, au Brésil et au Sénégal.

En 2025, un nouveau rapport dressant un bilan des effets de l’Accord de Paris, 10 ans après son adoption, dans la vie réelle et économique portera sur 18 pays clés. Un bilan global des progrès accomplis dans la lutte contre le changement climatique exige en effet d'aller au-delà des perspectives mondiales et de l'analyse des objectifs de réduction des émissions, et de saisir les multiples dimensions des changements qui se sont produits (ou non) au niveau des pays. Cette analyse peut aider à contextualiser les CDN et à préparer le terrain pour les prochaines étapes du processus aux niveaux national et international, afin d'assurer la continuité et une augmentation progressive conjointe de l'ambition et de l'action.

L’année en chiffres

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17 000
abonnés
6 500
lecteurs chaque semaine

Newsletter Linkedin

Newsletter LinkedIn
4 300
abonnés en 4 mois
13 500
impressions

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Réseau sociaux
20 000
abonnés
400 000
impressions en un an

Podcasts

Micro podcast
40 000
écoutes en 3 ans
+2 500
abonnés

« Il faut que l’Iddri maintienne cette rigueur scientifique qui fait sa force et sa crédibilité. »

Jean Jouzel, paléoclimatologue et Président d’honneur de l’Iddri

Jean Jouzel
paléoclimatologue
Président d’honneur de l’Iddri

L’équipe

L’équipe de l’Iddri est constituée de 56 personnes. Les chercheuses et chercheurs de l'institut enseignent dans de nombreux masters, notamment à l'École des Affaires publiques, à l’École des Affaires internationales, à l’École de Management et de l’innovation et à l’École de Journalisme de Sciences Po. L’Iddri a accueilli 9 stagiaires en 2024-2025.

39
chercheuses et chercheurs
19
chercheuses et chercheurs associés
7
membres du comité de direction
6
membres de l’équipe administrative
5
membres de l’équipe communication

Organisation

Administration

Secrétaire générale | Lisa Dacosta

Assistante de gestion | Aurore Bertinetti

Assistante de direction | Laetitia Dupraz

Responsable administrative et financière | Lucilia Tanchereau

Chargée de projets européens et internationaux | Bettina Lê

Responsable de projets européens et internationaux | Annick Bellamy

Direction

Directeur général | Sébastien Treyer

Directrice générale adjointe | Léna Spinazzé

Directrice des programmes | Céline Kauffmann

Directrice de la communication | Brigitte Béjean

Secrétaire générale | Lisa Dacosta

Directeur scientifique | Michel Colombier

Conseiller de la direction | Lucien Chabason

Conseiller auprès du directeur général | Basile van Havre

Communication

Directrice de la communication | Brigitte Béjean

Responsable communication, événements et réseaux sociaux | Carine Antunes

Responsable éditorial | Pierre Barthélemy

Assistant communication et médias | Louis Piussan

Assistante évènements et communication | Aurore Beyel

Océan

Directeur, programme Océan | Julien Rochette

Responsable de recherche, Gouvernance internationale de l’Océan | Klaudija Cremers

Responsable de recherche, Tourisme bleu | Angelo Sciacca

Chercheuse, Gouvernance internationale de l’Océan | Alexandra Oliveira Pinto

Politiques agricoles & alimentaires

Directeur, programme Politiques agricoles et alimentaires | Pierre-Marie Aubert

Directrice, Agriculture France | Aurélie Catallo

Chercheur, Politiques agricoles et alimentaires | Baptiste Gardin

Responsable des partenariats, programme Politiques agricoles et alimentaires | Nika Tavčar

Responsable de recherche, Politiques agricoles et alimentaires | Michele Schiavo

Chercheuse, Politiques agricoles et alimentaires | Jeanne-Alix Berne

Chercheuse, Politiques agricoles et alimentaires | Elsa Régnier

Biodiversité

Directrice, programme Biodiversité | Agnès Hallosserie

Responsable de recherche, Gouvernance internationale de la biodiversité | Juliette Landry

Chercheuse, Gouvernance internationale de la biodiversité | Mariam Fofana

Modes de vie en transition

Directeur, Modes de vie en transition | Mathieu Saujot

Chercheuse, Modes de vie en transition | Marion Bet

Chercheur, Modes de vie en transition | Charlie Brocard

Chercheuse, Modes de vie en transition | Clémence Nasr

Climat

Directrice, programme Climat | Marta Torres Gunfaus

Responsable de recherche sur la diplomatie et les politiques pour le climat | Hélène Van Rossum

Responsable de recherche, Gouvernance climatique internationale | Anna Pérez Català

Chercheuse, Adaptation au changement climatique | Adèle Tanguy

Chercheuse, Gouvernance internationale du climat | Alexandra Deprez

Politiques industrielles et énergétiques

Directeur, programme Nouvelles politiques industrielles | Nicolas Berghmans

Coordinateur, Transition énergétique France | Andreas Rüdinger

Chercheuse, Climat et Énergie | Ines Bouacida

Chercheuse, Politiques industrielles européennes | Philippine Levy

Financement du développement

Directeur, programme Gouvernance du développement durable | Damien Barchiche

Responsable de recherche financement du développement durable | Elise Dufief

Chercheur, financement du développement durable | Ben Katoka

Responsable de recherche, Gouvernance et Financement du développement durable, Coordinatrice d’Ukama | Elisabeth Hege

DDP

Directeur, programme DDP | Henri Waisman

Responsable de recherche, DDP | George Safonov

Chargée de projets européens et internationaux | Bettina Lê

Responsable de recherche, Climat et Transports, DDP | Yann Briand

Chercheuse, DDP | Lauren Harry-Villain

Responsable de recherche, DDP | Vicente Guazzini

Chargé de projets européens et internationaux | Maxime Ulatowski

Chercheuse, DDP | Clara Lepin

Institut Mobilités en Transition

Directeur de l’Institut Mobilités en Transition et chercheur associé à l’Iddri | Jean-Philippe Hermine

Responsable Développement et Partenariats | Sarah Chadha

Chargée de projet métaux critiques & recyclage | Marine Hautsch

Chargée de gestion administrative et financière | Anoosheh Babaei

Chargée de projet industrie & recyclage | Hannah Gross

Analyste | Simon Louedin

Responsable du pôle expertise | Antoine Trouche

Organes de gouvernance

2024 a été l’année de reconstitution par moitié du Conseil d’orientation stratégique (COS), qui a accueilli 14 nouveaux membres. Le COS réunit des représentants des différentes parties prenantes pour veiller à la pertinence de la programmation et des modalités d’intervention de l’institut. Il se réunit deux fois par an. Il vient appuyer le Conseil d’administration de l’Iddri, organe de décision. C’est également le cas du Conseil scientifique pluridisciplinaire, qui assure une veille des questions scientifiques émergentes et aide à identifier les nouveaux axes de recherche.
L’Iddri est une fondation reconnue d’utilité publique. Son Conseil d’administration délibère sous la surveillance d‘un Commissaire du gouvernement désigné par le ministère de l’Intérieur qui veille au respect de ce statut. Le Conseil d’administration est présidé depuis 2019 par Michel Eddi, Jean Jouzel étant son président d’honneur.

Budget 2024

Les comptes 2024, certifiés par des Commissaires aux comptes et approuvés par le Conseil d’administration de la Fondation, se sont établis à 6,5 millions d’euros en intégrant le coût du personnel mis à disposition (MAD), hors reversements aux partenaires de recherche.

Structure des recettes 2024*

* hors reversement aux partenaires de recherche

0

Core funding (35%)

7%
Dons d'entreprises
21%
Organismes publics français en corefunding (dont MAD)
6%
IDGM+ Laboratoire d’excellence

Financement sur projets (65%)

14%
Organismes publics français sur projets
7%
Fonds européens
11%
Organismes internationaux 
31%
Fondations philanthropiques 
2%
Autres

L’Iddri a bénéficié du soutien de ses partenaires privilégiés qui ont renouvelé leur financement annuel en core funding de l’activité de l’Iddri dans son ensemble à un niveau équivalent à 2023, soit 35% du budget total.

L’Iddri bénéficie également de financements sur projets auprès de nombreux financeurs tels que détaillés ci-après. Un grand nombre de ces financeurs accompagnent l’Iddri depuis de nombreuses années, certains collaborent à ses travaux. Nous remercions également les nouveaux partenaires qui nous ont fait confiance en 2024, comme par exemple les Fondations Rockefeller et Oceano Azul et le Natural Defense Council qui viennent en appui aux travaux sur la gestion des aires marines protégées et la gouvernance de la haute mer dans la perspective de la conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC) en 2025.

Ces financements permettent la mise en œuvre de la programmation définie par les équipes de l’Iddri en accord avec ses orientations stratégiques et approuvée par le Conseil d’administration. (voir la section « Partenaires financiers »)

Structure des dépenses 2024*

* incluant le reversement aux partenaires de recherche 

0
47%
Programmes : recherche et intervention
27%
Partenaires de recherche, expertise
2.6%
Missions
12%
Évènements, publications et communication
11%
Institutionnel et fonctionnement

Ces financements sont destinés majoritairement aux travaux de recherche et d’intervention de l’Iddri et de ses partenaires (l’Iddri reverse près d’1,2 million d’euros à ses partenaires à travers le monde en supplément de son budget propre), à la communication et l’appui à la mise en œuvre des stratégies d’impact (valorisation des publications, relations média, web, réseaux sociaux, etc.) et au suivi des relations institutionnelles assuré par la direction ainsi qu’au fonctionnement de la Fondation (charges de structures et de fonctionnement). 

La structure des dépenses (hors reversement aux partenaires de recherche) se répartit de la façon suivante : 68 % de charges de personnel, 17% alloués aux études et expertises, 9% aux charges d’activités (missions, publications, séminaires/conférences, etc.) et 6 % au fonctionnement.

Partenaires financiers

Le modèle financier de l’Iddri repose de manière centrale sur le soutien en financements non fléchés (ou core funding) ou en nature de ses membres fondateurs et partenaires de long terme. Ces financements permettent à l’Iddri de réaliser le projet commun de ses membres fondateurs, réactualisé tous les 5 ans à travers un projet stratégique et un programme de travail à moyen terme, adopté par le Conseil d’administration, et ce en conservant toute sa capacité de veille, d’anticipation, de réactivité et d’indépendance. Sur cette base, l’Iddri fait participer des partenaires très diversifiés au financement de ses projets. L’institut est ainsi reconnu et soutenu par de nombreux organismes publics français, par la Commission européenne, ainsi que par des organisations internationales et des fondations philanthropiques.

Carte de nos réseaux

Carte de tout le réseauCarte de tout le réseauDeep Decarbonization PathwaysEuropean Think Tank GroupCarte Think Sustainable EuropeCarte Ukåmå

Les capacités de recherche et d’intervention de l’Iddri reposent sur un large réseau de partenaires scientifiques, d’expertise et d’influence en France, en Europe et à l’international. Cette carte présente quatre réseaux majeurs dans lesquels l’Iddri est inséré (European Think Tanks Group, Think Sustainable Europe) ou que l’institut a créé ou co-créé (Deep Decarbonization Pathways, Ukȧmȧ).