Nuage d'oiseaux
2023 - 2024

Rapport d’activités

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Édito

Entre plans de transformation et crises permanentes

Portrait de Sébastien TREYER, Directeur général de l’Iddri

Sébastien Treyer

Directeur général de l’Iddri

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En 2019, le Pacte vert européen avait initié une série d’annonces des grandes économies de la planète (UE, Chine, Japon, Corée du Sud) sur la neutralité carbone, qui exprimait clairement un horizon commun pour une course vertueuse, entre compétition et coopération, à la modernisation économique. Depuis, cependant, les crises se sont multipliées, et ce qui faisait lien dans nos sociétés et entre nos pays semble craquer de toutes parts : aux effets de long terme de la crise financière de 2008 se sont ajoutés la pandémie de Covid-19, la guerre russe en Ukraine, les crises de gouvernance politique et des institutions démocratiques et les tensions géopolitiques qui avaient déjà commencé à émerger sur tous les continents dès après l’Accord de Paris sur le climat de décembre 2015.

Le Pacte vert, une boussole pour traverser les crises

L’Union européenne a à la fois subi ces crises et en a profité pour mettre en place un apprentissage politique collectif qui a fait évoluer fortement les outils économiques communs et consolidé des formes de mutualisation inédites, comme le fonds de relance NextGenerationEU. Ces crises ont été d’autant mieux traversées que l’Union gardait comme boussole le projet commun défini autour du Pacte vert. Même s’il a été remis en cause à l’approche des élections de juin 2024, il semble évident que l’UE a tout à gagner, dans un contexte de rivalité économique accrue, à garder un cap clair de transformation de son économie, dont la transition énergétique et la circularité doivent rester des axes clés, compte tenu de la pauvreté en ressources du continent. Pour assurer la sécurité et la résilience de l’Europe, il reste cependant à convaincre que la santé des écosystèmes et la santé humaine doivent également faire partie intégrante de ce projet, et à en renforcer la dimension de contrat social, afin que l’Europe propose un projet politique compréhensible par les citoyens.

Une vision de long terme, à l’écoute des mobilisations sociales

Par la définition de plans de transformation comme horizon, l’exemple européen montre leur utilité pour pouvoir traverser les crises en dotant les nouveaux instruments de réaction aux crises d’une vision proactive à long terme. Cela peut aussi éviter un repli de chaque grand bloc économique et politique sur lui-même, et permettre que la course à la réindustrialisation ait une chance de se faire non pas comme une concurrence brutale et déloyale, mais en construisant des partenariats entre régions à l’échelle de véritables écosystèmes industriels transfrontières, maximisant les chances de bénéfices mutuels.  
L’Iddri, par tous ses travaux, soutient la définition de ces plans de transformation au plus près des sociétés de chaque territoire et de chaque pays, pour qu’ils soient à la fois soutenus politiquement par les différentes parties prenantes de la société et qu’ils offrent un horizon stable et attractif pour les entrepreneurs, innovateurs et investisseurs. Mais lorsque les crises viennent de l’intérieur, par la fragmentation, la dissolution des liens sociaux et de la capacité à négocier un futur partagé, l’indispensable travail sur les horizons de transformation à long terme doit aussi se doubler d’une compréhension de ce qui s’invente dans les interstices institutionnels, dans des mobilisations sociales improvisées pour survivre aux bouleversements et aux chocs, et qui n'apparaît donc pas forcément sur le radar des politiques publiques. Voilà un apparent paradoxe et un défi auquel les think tanks comme l’Iddri et ses partenaires dans d’autres pays et régions vont devoir se confronter dès maintenant.

« Pour concrétiser la vision de l’Europe en matière d’industrie verte, il nous faut prendre une décision : allons-nous créer notre propre version, verte, de la loi « Buy American » ou allons-nous continuer à laisser les entreprises chinoises et américaines dominer le marché européen au risque de mettre en péril l’avenir du modèle social européen ? »

Marcin Korolec, ancien ministre polonais de l’Environnement, dans un billet de blog pour l’Iddri

FuséeRéalisations clés

Convaincre

1

L’IMT, un acteur de référence sur la transition des mobilités

2

Dans les pays émergents, la preuve par l’exemple du DDP

3

L’évaluation des progrès en matière d'adaptation à l’échelle mondiale avance

4

Mieux caractériser les risques du CDR

Podcast avec Jean-Philippe Hermine, directeur de l’IMT
Podcast avec Jean-Philippe Hermine, directeur de l’IMT
Mobilité

L’IMT, un acteur de référence sur la transition des mobilités

L’équipe travaillant depuis deux ans au sein de l’Iddri sur la transition de la mobilité est devenue l’Institut Mobilités en Transition (IMT). En 2023, l’IMT a notamment proposé le leasing social pour les véhicules électriques, mis en place par le gouvernement français. Ses travaux sur la fiscalité routière ont participé à mieux orienter le bonus à l’achat et à une meilleure prise en compte du poids et du CO₂ pour le malus. Il a promu la réduction de la taille des véhicules, la sobriété et l’économie circulaire comme conditions clés du développement des véhicules électriques, compte tenu des besoins en matériaux critiques. Quant aux biocarburants, l’IMT a montré aux décideurs que les attentes concernant leur usage dépassent leur potentiel réel et ne répondent pas à l’enjeu de souveraineté européenne.

Henri Waisman, directeur du programme DDP
Henri Waisman, directeur du programme DDP, à la COP 28 (à gauche)
Décarbonation

Dans les pays émergents, la preuve par l’exemple du DDP

Le réseau Deep Decarbonization Pathways, initié et coordonné par l’Iddri pour favoriser un développement décarboné dans des pays émergents, a enregistré cette année des impacts très concrets : il a contribué de façon centrale à la conclusion d’un contrat de partenariat Nord-Sud (un “Just Energy Transition Partnerships”, JETP) pour la décarbonation de l’énergie au Sénégal, a aidé activement à la construction de la stratégie de long terme du Nigeria, a avancé avec des partenaires et autorités locales vers la sortie du charbon en Inde et a favorisé la reprise d’un dialogue bloqué en Indonésie. Dans l’enceinte de la Convention Climat des Nations unies (CCNUCC), il analyse le processus et les résultats des JETP et plaide pour le renforcement de la coopération internationale pour permettre des avancées au Sud.

Podcast avec Alexandre Magnan
Podcast avec Alexandre Magnan
Adaptation

L’évaluation des progrès en matière d'adaptation à l’échelle mondiale avance

L’Iddri a développé le protocole scientifique « GAP-Track », destiné à évaluer les progrès à l’échelle mondiale en termes d’adaptation en se basant sur le jugement d’experts, et l’a appliqué cette année à l’un des systèmes concernés, le système côtier. Ces travaux ont été publiés dans Nature Climate Change et présentés à un groupe de négociateurs, quelques semaines avant la COP 28. L’Iddri a par la suite été sollicité pour piloter des chapitres du Adaptation Gap Report du Programme des Nations unies pour l’environnement et participer au conseil scientifique du World Adaptation Science Programme. Une réflexion commune s’est enclenchée avec la Banque mondiale pour poursuivre ces recherches.

Numéro de Science
Numéro de Science avec le Policy Forum dont Alexandra Deprez est l'auteure principale
Stockage du carbone

Mieux caractériser les risques du CDR

L’Iddri continue de s’engager pour mettre en exergue les risques liés au recours excessif aux techniques de captage et séquestration de CO₂ (CDR) car elles sont souvent invoquées au détriment d’actions de réduction des émissions. L’action de l’Iddri auprès de la communauté climat, focalisée sur le captage et stockage du carbone (CCS), a permis l’expression par des États champions et la société civile, à la COP 28, de demandes de garanties strictes pour qu’on en limite l’usage aux émissions réellement difficiles à réduire - idées non reprises dans la décision finale de la COP malgré de vives discussions. Par ailleurs, la publication d’un Policy Forum de l’Iddri dans la revue Science en février 2024 devrait permettre une meilleure prise en compte de la faisabilité de ces pratiques dans le prochain rapport du Giec.

FuséeRéalisations clés

Éclairer le débat

1

Réinventer le « Deal » du Pacte vert

2

Décrypter les enjeux pour aider à sortir de la crise agricole

3

Sur la route de Cali, de la COP 15 à la COP 16

4

Mobiliser les acteurs clés aux côtés des pays en développement

Conférence à Sciences Po le 24 avril 2024 sur le Pacte vert européen - Sébastien Treyer et Marcin Korolec
Conférence à Sciences Po sur le Pacte vert européen - Sébastien Treyer. Crédit : Sciences Po
Europe

Réinventer le « Deal » du Pacte vert

Quatre ans après le Pacte vert européen, des résistances au changement se multiplient et de nombreuses familles politiques appellent à un ralentissement dans la transition écologique. Alors peut-on réinventer un Deal, tout aussi ambitieux, mais ancré dans les nouvelles réalités du continent ? L’Iddri a souhaité répondre en lançant le projet éditorial L’Union dans tous ses États - Réinventer le « Deal ». Il a donné la parole à des penseurs européens pour nourrir la réflexion sur ce qui structure les débats politiques dans les États membres, pour enrichir les discussions sur la mise en œuvre du Pacte vert et ne pas éluder la façon dont s'y articule la transition écologique avec les dimensions sociales, économiques et d’autonomie stratégique, afin d’en maintenir l’ambition dans les cinq années à venir.

Aurélie Catallo, directrice Agriculture France de l’Iddri, sur BFM TV en février 2024
Aurélie Catallo, directrice Agriculture France de l’Iddri, sur BFM TV en février 2024
Agriculture

Décrypter les enjeux pour aider à sortir de la crise agricole

En début d’année 2024, l’actualité a été marquée par la mobilisation d’agriculteurs dans différents pays d’Europe et à Bruxelles. Cette mobilisation a occupé une place majeure dans les débats politiques et médiatiques, donnant lieu notamment à des critiques remettant en cause la légitimité des politiques agricoles de l’Union européenne.  L’Iddri est donc intervenu, en sa qualité d’expert de la transition du secteur agricole, afin de proposer une analyse des revendications des agriculteurs et des pistes durables de sortie de crise, en démontrant notamment que la transition agroécologique ne s'oppose pas aux problèmes soulevés, et peut au contraire aider à les résoudre. Cette intervention s’est traduite par plusieurs billets de blogs, articles de presse et participations dans les médias audiovisuels.

Conférence sur la COP 16 - Sébastien Treyer et Jasha Oosterbaan
Conférence sur la COP 16 - Sébastien Treyer et Jasha Oosterbaan (Mines Paris)
Biodiversité

Sur la route de Cali, de la COP 15 à la COP 16

La COP 15 de la Convention sur la diversité biologique, organisée à Montréal sous présidence chinoise en décembre 2022, a vu l’adoption d’un cadre mondial pour la biodiversité, fixant des cibles et objectifs à atteindre d’ici 2030 et 2050. Elle a souligné la nécessité d’engager tous les acteurs, de tous les secteurs, dans la mise en œuvre de ce cadre mondial. L’Iddri et l'Office français de la biodiversité (OFB), en partenariat avec Mines Paris - PSL, ont organisé en mars 2024 un point d’étape de cette mobilisation en vue de la COP 16 prévue à l’automne 2024 à Cali, en Colombie. Rassemblant plus de 150 personnes, cette conférence a permis aux acteurs français travaillant sur les avancées du Cadre mondial pour la biodiversité de se mobiliser autour de questions communes quelques mois avant la COP 16.

Atelier à Nairobi - Mai 2024
Atelier organisé à Nairobi en mai 2024 par ETTG, ACTS et l'Iddri sur les enjeux d'industrialisation verte
Financement

Mobiliser les acteurs clés aux côtés des pays en développement

Dans le cadre de la réforme des institutions financières internationales, l’Iddri a mobilisé ses capacités d’animation du débat, et celles de ses partenaires dans de nombreux pays récipiendaires. Quatre ateliers de haut niveau ont été organisés : à Bruxelles entre Européens et à Washington avec 14 pays, pour dialoguer sur l’ampleur des enjeux ; puis à Marrakech et à Carthagène, avec les banques de développement, afin de les inciter à prendre davantage de risques. Le DDP et la plateforme Afrique-Europe d’experts Ukȧmȧ, co-animée par l’Iddri et le Centre for Climate Change & Development (Nigeria), ont permis à des pays récipiendaires, notamment en Afrique, d’exprimer leurs besoins. L’Iddri a également activement contribué à la visibilité et la compréhension du sujet par la presse.

Interview

La coopération internationale :

ce qui nous lie

Céline Kauffman, Directrice des programmes

Céline Kauffmann

Directrice des programmes

Consulter sa fiche

Pourquoi l’Iddri plaide-t-il si souvent dans ses travaux en faveur de la coopération internationale ?

Ces dernières années ont montré l’importance vitale de la coopération internationale comme moyen de lutte contre une pandémie et contre le changement climatique – dont les effets transfrontaliers non contestés ne peuvent pas être gérés par les pays indépendamment les uns des autres. Elles ont aussi montré les efforts colossaux qu’une telle coopération demande pour son portage et sa mise en œuvre dans un monde en crises perpétuelles où le réflexe est au repli nationaliste, comme le donnent à voir les enjeux au centre de la multitude des élections en cours : sécurité, compétitivité et création d’emplois, immigration.
La coopération internationale n’en reste pas moins l’horizon indépassable du développement durable ; ce qui ne veut pas dire qu’elle ne doive pas être revue, revisitée, rééquilibrée, et réinvestie différemment. L’Iddri s’en est fait une mission clé et ne s’arrêtera pas au milieu du gué.

Et concrètement, quels sont les domaines dans lesquels l’Iddri intervient ?

Nous sommes collectivement engagés à agir pour l’avenir des COP climat et pour l’orchestration plus générale d’un système multilatéral qui a vu la diffusion progressive des objectifs de décarbonation dans le vaste maillage d’organisations internationales qui le constituent et dont les avancées sont peut-être lentes, mais réelles. Nous travaillons avec nos partenaires à une meilleure compréhension des risques d’adaptation transfrontaliers et à leur meilleure gouvernance qui ne demande pas nécessairement une coordination globale, mais bien souvent une approche territoriale et régionale. Nous œuvrons également à une meilleure prise en compte internationale de la biodiversité, en soutenant un cadre de transparence du suivi des progrès de la Convention sur la diversité biologique (CBD) et l’intégration globale de ces enjeux, notamment en vue de la COP 30 climat, en 2025, dont l’organisateur, le Brésil, pourrait se faire le champion de la bioéconomie dans la lignée de sa présidence du G20.
Nous soutenons les efforts multilatéraux de développement d’une gouvernance internationale qui permet la protection des aires marines (Iddri, 2024a & 2024b) et à l’Océan de jouer son rôle de captage des émissions ; l’Iddri adopte en outre une approche soucieuse des conséquences environnementales largement inconnues à ce jour de l’extraction minière en haute mer.
Nous accompagnons la réforme de l’architecture financière internationale – y compris via une participation active au T20, la plate-forme des think tanks appelés à accompagner le G20, dont les enjeux infusent tous ses domaines d’activité, de l’atténuation à l’adaptation au changement climatique, en passant par la biodiversité terrestre et marine. Un système financier international plus équilibré (dans sa gouvernance), plus réactif et accessible (dans ses procédures) et plus coordonné (entre institutions) au service des besoins des pays a en effet de meilleures chances de répondre aux besoins, mais aussi de générer la confiance nécessaire à une coopération internationale revitalisée.

Quels sont les défis à venir pour la coopération internationale ?

Les enjeux de coopération pour le développement durable sont transversaux et de taille. L’orchestration entre institutions qui travaillent souvent en silos malgré des agendas complémentaires ou même se chevauchant paraît indispensable. La coopération et les institutions internationales nécessitent un réinvestissement majeur et positif par les pays, notamment ceux du Sud afin que leurs voix et besoins y soient portés et reflétés – ce que nous soutenons notamment via le réseau Deep Decarbonization Pathways. Et dans le cadre de transitions porteuses de grands changements, les aspects sociaux et sociétaux – notamment de changements de comportements et de modes de vie – ne doivent pas être négligés.

« Notre expérience au Sénégal, comme dans d'autres pays, montre que l'acceptation d'un engagement international sur un aspect de l'économie aussi crucial que l'énergie n'est possible qu'avec un réel sentiment d'appropriation de la part des principales parties prenantes nationales. »

Secou Sarr, directeur de l’ONG sénégalaise Enda Tiers Monde, dans Carbon Brief

FuséeNouveau programme

Renouveler les politiques industrielles en Europe

L’Iddri ouvre un nouveau champ de recherche et d’intervention sur la conception des futures politiques industrielles, considérées par tous comme une nécessité pour affirmer la puissance économique de l'UE, alors que les rivalités géopolitiques et économiques dominent. C’est aussi un enjeu politique majeur puisque la désindustrialisation a participé à la montée du mécontentement et du populisme dans les pays anciennement industrialisés. 

Les ambitions climatiques de l’Europe vers la neutralité carbone, en application de l’Accord de Paris, génèrent d’importants défis techniques (clean techs, électrification, intelligence artificielle, place de l’innovation, etc.), économiques (réduction des risques sur les chaînes de valeur notamment) et sociaux (disparition et créations d’emplois, évolution des choix et des prix à la consommation, etc.).

Podcast

Podcast avec Nicolas Berghmans, directeur du programme Nouvelles politiques industrielles

L’année en chiffres

Newsletter

Newsletter
+ 4 461
lecteurs actifs chaque semaine, record hebdomadaire à 6 230
+ 13 %
de lecteurs actifs sur un an (taux de progression)

Podcast

Micro podcast
27 000
écoutes sur un an
820
abonnés sur Spotify

Réseaux sociaux

Réseau sociaux
1,3 M
de vues de nos contenus sur un an
+ 25%
d’abonnés sur un an (taux de progression)

Ateliers

Atelier
45
ateliers au total dont...
9
...ateliers à l’étranger (Washington, Carthagène, Kingston, Yaoundé, Berlin et Bruxelles)

« Notre objectif, c’est l’impact : s’interroger sur la façon dont une analyse peut faire bouger les lignes d’un accord politique. Les rapports de force ne se gagnent pas par la raison, mais il est quand même possible de faire bouger certaines lignes : c’est notre mission centrale. »

Sébastien Treyer, dans l’AEF, mars 2024

L’équipe

L’équipe de l’Iddri, en pleine croissance, est constituée de 53 personnes.
Les chercheuses et chercheurs de l'institut enseignent dans de nombreux masters, notamment à l'École des Affaires publiques, à l’École des Affaires internationales, à l’École de Management et de l’Innovation et à l’École de journalisme de Sciences Po. L’Iddri a accueilli 7 stagiaires en 2023-2024.

37
chercheuses 
et chercheurs
15
chercheuses et chercheurs associés
7
membres du comité 
de direction
7
membres de l’équipe administrative
5
membres de l’équipe communication

Nous ont rejoints en 2023-2024 :

Jeanne-Alix 
Berne, Chercheuse, 
Politiques agricoles 
et alimentaires

Jeanne-Alix 
Berne

Chercheuse, 
Politiques agricoles 
et alimentaires

Marion
Bet, Chercheuse, 
Modes de vie 
en transition 

Marion 
Bet

Chercheuse, 
Modes de vie 
en transition 

Mariam 
Fofana, Chercheuse, Gouvernance internationale de 
la biodiversité

Mariam 
Fofana

Chercheuse, Gouvernance internationale de 
la biodiversité

Marie
Fricaudet, Post-doctorante, Décarbonation du transport maritime

Marie
Fricaudet

Post-doctorante, Décarbonation du transport maritime

Vicente Guazzini, Responsable de recherche, Deep Decarbonization Pathways

Vicente Guazzini

Responsable de recherche, Deep Decarbonization Pathways

Agnès Hallosserie, Directrice, 
programme Biodiversité

Agnès Hallosserie

Directrice,
programme Biodiversité

Céline Kauffman, Directrice des programmes

Céline Kauffmann

Directrice des programmes

Ben Katoka

Ben Katoka

Chercheur, 
Financement du développement durable

Bettina Lê, Chargée de projets européens 
et internationaux

Bettina Lê

Chargée de projets européens 
et internationaux

Clara 
Lepin, Chercheuse, 
Deep Decarbonization Pathways

Clara Lepin

Chercheuse, 
Deep Decarbonization Pathways

Alexandra Oliveira Pinto, Chercheuse, Gouvernance internationale de l’Océan

Alexandra Oliveira Pinto

Chercheuse, Gouvernance internationale de l’Océan

Angelo Scaccia, Responsable 
de recherche, 
Tourisme bleu

Angelo Scaccia

Responsable 
de recherche, 
Tourisme bleu

Adèle Tanguy, Chercheuse, Adaptation au changement climatique

Adèle Tanguy

Chercheuse, 
Adaptation au changement climatique

Nika Tavčar

Nika Tavčar

Responsable des partenariats, programme Politiques agricoles et alimentaires

Organes de gouvernance

Le Conseil d’administration de l’Iddri, organe de décision, est appuyé par un Conseil scientifique pluridisciplinaire, qui assure une veille des questions scientifiques émergentes et aide à identifier les nouveaux axes de recherche, et par un Conseil d’orientation stratégique, qui réunit des représentants des différentes parties prenantes pour veiller à la pertinence de la programmation et des modalités d’intervention de l’institut. L’Iddri est une fondation reconnue d’utilité publique. Son Conseil d’administration délibère sous la surveillance d‘un Commissaire du gouvernement désigné par le ministère de l’Intérieur qui veille au respect de ce statut. Le Conseil d’administration est présidé depuis 2019 par Michel Eddi, Jean Jouzel étant son président d’honneur.

Budget 2023

Les comptes 2023, certifiés par des Commissaires aux comptes et approuvés par le Conseil d’administration de l'Iddri, se sont établis à 4,9 millions d’euros en intégrant le coût du personnel mis à disposition (MAD), hors reversements aux partenaires de recherche.

Structure des Financements 2023

0

Core funding (35,5%)

21%
1 394 800 €
Organismes publics français en core funding (dont MAD)
8%
525 000 €
Dons d'entreprises
4.5%
291 550 €
IDGM+ Laboratoire d’excellence
2%
143 155 €
IDGM (prêt AFD)

Financement sur projets (64,5%)

31%
2 061 827 €
Fondations philanthropiques
16%
1 074 515 €
Organismes publics français sur projet
12.5%
821 479 €
Fonds européens
5%
328 790 €
Organismes internationaux

L’Iddri a bénéficié du soutien de ses partenaires privilégiés qui ont renouvelé leur financement annuel en core funding de l’activité de l’Iddri dans son ensemble. 2023 a été l’année de renouvellement du dispositif de soutien pluriannuel de l'État : le prêt de l’AFD, arrivé à son terme, a été remplacé par un financement de base du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de l’Économie et des Finances.

L’Iddri bénéficie également de financements sur projets auprès de nombreux financeurs tels que détaillés ci-après. Un grand nombre de ces financeurs accompagnent l’Iddri depuis de nombreuses années, certains collaborent à ses travaux. Nous remercions également les nouveaux partenaires qui nous ont fait confiance en 2023, comme la Fondation Allianz sur l’agriculture durable et la Fondation Bloomberg sur la gestion des aires marines protégées.

Ces financements permettent la mise en œuvre de la programmation définie par les équipes de l’Iddri en accord avec ses orientations stratégiques et approuvée par le Conseil d’administration. (voir la section « Partenaires financiers »)

Structure des dépenses 2023*

0
47%
3 814 175 €
Programmes : recherche et intervention
27%
2 197 186 €
Partenaires de recherche, expertise
13%
1 021 005 €
Institutionnel et fonctionnement
11%
864 117  €
Évènements, publications et communication
2.3%
187 135 €
Missions

Ces financements sont destinés majoritairement aux travaux de recherche et d’intervention de l’Iddri et de ses partenaires (l’Iddri reverse plus d’1,3 million d’euros à ses partenaires à travers le monde en supplément de son budget propre), à la communication et l’appui à la mise en œuvre des stratégies d’impact (valorisation des publications, relations média, web, réseaux sociaux, etc.), au suivi des relations institutionnelles et au fonctionnement de l'institut (charges de structures et de fonctionnement). 

La structure des dépenses se répartit de la façon suivante : 54% de charges de personnel, 26% alloués aux partenariats de recherche et expertises, 14% aux charges d’activités (missions, publications, conférences, etc.) et 6% au fonctionnement.

D'août 2021 à juillet 2023, l’Iddri a hébergé une structure en création, l’Institut Mobilités en Transition (IMT), dont l'ambition est de produire des analyses et des recommandations pour éclairer la compréhension des décideurs sur les enjeux de la transition de la mobilité et des transports. Le budget de l’institut, entièrement financé sur projet, s’est élevé à 475 k€ en 2023. Depuis août 2023, l’IMT est une structure indépendante, fondée par l’Iddri.

Partenaires financiers

Le modèle financier de l’Iddri repose de manière centrale sur le soutien en financements non fléchés (ou core funding), qui constituent une garantie de notre indépendance intellectuelle, de notre pertinence et de notre capacité d’anticipation, ou en nature de ses membres fondateurs et partenaires de long terme.

Carte de nos réseaux

Carte de tout le réseauCarte de tout le réseauCarte Deep Decarbonization PathwaysCarte European Think Tank GroupCarte Think Sustainable EuropeCarte Ukåmå

Les capacités de recherche et d’intervention de l’Iddri reposent sur un large réseau de partenaires scientifiques, d’expertise et d’influence en France, en Europe et à l’international. Cette carte présente quatre réseaux majeurs dans lesquels l’Iddri est inséré (European Think Tanks Group, Think Sustainable Europe) ou que l’institut a créé ou co-créé (Deep Decarbonization Pathways, Ukȧmȧ).