ÉDITO
La question des flux de financement du Nord vers le Sud est devenue centrale dans la plupart des négociations environnementales. Cette structuration de la négociation a de quoi inquiéter, tant en matière d’efficacité de l’action environnementale globale que de justice. Trop longtemps, les pays du Nord, incapables de mettre en œuvre leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ont mis l’accent sur les efforts d’atténuation au Sud, leur promettant pour ce faire des aides financières ; mais dans ce jeu de posture, le Sud pouvait s’appuyer sur ces promesses non tenues pour ne pas agir. Peut-on éviter de retomber dans ce piège ?
Les besoins de flux financiers au Sud sont aujourd’hui beaucoup plus massifs et fondamentaux qu’une monnaie d’échange pour agir en faveur du climat. Pour de nombreux pays pauvres ou vulnérables, tout concourt à les éloigner brutalement des perspectives de rattrapage économique qu’ils pouvaient envisager il y a encore cinq ans : accès aux marchés financiers de plus en plus difficile ; augmentation des taux d’intérêt au Nord ; possible course aux aides d’État entre États-Unis, Chine et Europe ; profonds problèmes de dette dûs aux conséquences de la pandémie et de la guerre en Ukraine ; impacts particulièrement forts des catastrophes climatiques. À mi-parcours de l’Agenda 2030, le manque d’investissement pour le développement durable continue de s’accroître plutôt que de se réduire.
La redéfinition des bases du système financier international est ainsi devenue indispensable, pour réattirer au Sud les capacités d’investissement dont il a tant besoin et pour assurer que le monde décarboné de demain, dans lequel toutes les puissances économiques veulent se réindustrialiser, ne renvoie pas les pays les plus pauvres dans un rôle de seuls pourvoyeurs de matières premières. La rivalité économique et géopolitique entre États-Unis et Chine et le basculement de la puissance économique vers l’Asie font évoluer les rôles respectifs des différents blocs ; les pays européens sont particulièrement sur la sellette, compte tenu de leur ambitieux Pacte vert mais aussi de leur histoire coloniale, et sont contraints d’être au premier rang de la redéfinition de ce pacte mondial.
Dans ce contexte, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial de juin 2023 à Paris a constitué un élément clé d’une dynamique politique permettant de relancer la coopération internationale pour les biens publics mondiaux, mais aussi les partenariats entre le Nord et les pays les plus vulnérables. Au même moment, les pays des BRICS affirment toujours plus fort qu’ils sont des acteurs incontournables, ce que leurs présidences successives du G20 (Inde, Brésil) devront réussir à démontrer en faisant bouger les lignes du système financier international. Ce n’est donc que le début, encore très fragile, de l’émergence d’un nouveau pacte mondial.
Sébastien Treyer, directeur général de l’Iddri
Léna Spinazzé, directrice générale adjointe de l’Iddri
Dans cette vidéo, Léna Spinazzé, directrice générale adjointe de l’Iddri, explique à travers quelques exemples concrets les stratégies d’impact de l’institut.
2022-2023
RAPPORT ANNUEL
2022-2023
RAPPORT ANNUEL
Les objectifs d’Aichi sur la protection de la biodiversité, fixés en 2010 pour 2020, sont loin d’avoir été atteints. Au-delà des discussions importantes sur l’ambition du nouveau cadre mondial post-2020 et du chiffrage des cibles, comme les aires protégées ou la réduction des pesticides, l’Iddri est l’un des rares acteurs à avoir proposé et promu des mécanismes de transparence robustes, qui avaient fait défaut dans les objectifs d’Aichi et qui sont centraux pour donner réellement prise aux engagements. Un travail approfondi a également été mené pendant deux ans sur la question clé du financement de la protection de la biodiversité dans les pays en développement.
L’Iddri a produit des rapports techniques et juridiques, des recommandations étayées et des billets de blog et a organisé des ateliers de dialogue entre négociateurs à destination des délégations francophones.
Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté en décembre 2022 à la COP faisant le bilan de la COP 15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB), prévoit :
01/23 BILLET DE BLOG Une nouvelle ère pour la biodiversité mondiale ?
12/22 PUBLICATION SCIENTIFIQUE Le cadre mondial pour la biodiversité requiert un agenda de l’action robuste
11/22 ÉTUDE Mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 : quel mécanisme de financement ?
11/22 PROPOSITIONS Pour une mise en œuvre efficace du cadre mondial pour la biodiversité pour l’après-2020 : ce qui est nécessaire à la COP 15 de la CDB et au-delà
12/22 PRESSE ‘Silent’ China sparks fear of biodiversity summit failure, POLITICO avec Sébastien Treyer
12/22 PRESSE Un compromis proposé par la Chine à la COP 15 sur la biodiversité, LE FIGARO avec Juliette Landry
02/23 PODCAST Biodiversité : traduire une ambition mondiale sur le terrain
01/23 REPLAY WEBINAIRE Quel bilan de la COP 15 pour la biodiversité ?
Le 4 mars 2023, un accord a été trouvé pour mettre en place un traité international contraignant de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité en haute mer, c’est-à-dire dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale, couvrant plus de la moitié de la surface de la planète. Le traité met en place des processus de protection de l’environnement marin, résout un différend de longue date sur le principe du patrimoine commun de l’humanité et renforce le développement des capacités et le transfert de technologies, permettant ainsi à tous les États de prendre part à la gestion de ce vaste bien commun.
L’Iddri y a contribué de manière active depuis quinze ans, à travers :
05/23 DÉCRYPTAGE – Course vers les fonds marins : des questions en suspens, des précautions à prendre
02/23 PROPOSITIONS – Premières réflexions pour soutenir une mise en œuvre rapide, efficace et équitable du futur accord sur la haute mer
11/22 PUBLICATION SCIENTIFIQUE – Accélérer la mise en œuvre de l’accord des Nations unies sur la biodiversité marine au-delà de la juridiction nationale
09/22 BILLET DE BLOG – Ramener le navire à bon port : des progrès significatifs vers un traité sur la biodiversité en haute mer
03/23 PRESSE – ENTRETIEN –Traité sur les océans : “Un très grand pas pour la protection de la haute mer”, L’EXPRESS
04/23 REPLAY WEBINAIRE – Cadre mondial pour la biodiversité post-2020 : quelle est la prochaine étape pour l’océan ?
03/23 REPLAY WEBINAIRE – Traité haute mer : première analyse et enjeux de mise en œuvre
L’initiative Adaptation Without Borders (« Adaptation sans frontières »), copilotée par l’Iddri et les think tanks Stockholm Environment Institute (SEI) et Overseas Development Institute (ODI), vise à créer les outils et les tactiques nécessaires à l’identification, l’évaluation et la gestion des risques climatiques transfrontaliers afin de susciter davantage de coopération régionale et internationale. La Commission européenne (DG CLIMA) soutient l’initiative depuis 2021. Les travaux de l’initiative ont abouti en avril 2023 à un rapport ouvrant la voie à un dialogue structuré sur les formes de coopération internationale indispensables en matière d’adaptation, au-delà des seuls transferts financiers entre pays.
Anisimov A., Magnan A.K. (eds.) (2023). The global transboundary climate risk report.
IDDRI & Adaptation Without Borders. 114 pages.
Le retard constaté dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) et les difficultés croissantes des pays en développement pour accéder aux financements ont accéléré le calendrier de réforme des institutions financières internationales. Cette réforme concerne la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), et impliquera des changements dans les pratiques des banques multilatérales de développement. L’année 2023 est jalonnée de moments propices pour faire avancer ce débat, et notamment, en juin, le Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, en soutien à l’initiative de Bridgetown de la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, avant le sommet du G20 à New Delhi en septembre.
Pour contribuer aux jalons de ce débat, l’Iddri a :
04/23 BILLET DE BLOG Réunions de printemps à Washington : première étape de la réforme des institutions financières internationales
01/23 BILLET DE BLOG Réformer la Banque mondiale : 3 idées pour une feuille de route efficace et durable
10/22 BILLET DE BLOG Face à la tempête, quelles évolutions des institutions financières internationales ?
10/22 ÉTUDE Opérationnaliser l’alignement des banques multilatérales de développement sur l’Agenda 2030
06/23 PRESSE Macron veut un choc de financement pour le Sud, LE FIGARO
03/23 PODCAST Financement international du développement durable : 2023, année zéro des réformes ?
06/23 RADIO Vers un nouveau pacte financier mondial, FRANCE INTER, L’invité du 13h, avec Élise Dufief et Damien Barchiche
Depuis l’annonce du premier Partenariat pour une transition énergétique juste (“Just Energy Transition Partnership” ou JETP) visant la sortie du charbon en Afrique du Sud, les JETPs (actés ou projetés) suscitent de fortes attentes. Néanmoins des critiques sont apparues sur ce que l’on peut réellement en attendre en termes de mobilisation financière, de capacité à engager des changements systémiques, dans une véritable logique partenariale, où les pays en développement dirigent et s’approprient les plans d’investissement et les politiques dédiées à leurs transitions. Le travail de terrain de l’Iddri permet d’en éclairer les bénéfices et les écueils éventuels.
En juin 2023, un JETP Sénégal a été annoncé dans le cadre du Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial. Il fixe deux objectifs :
L’Iddri et son réseau de partenaires ont pu préparer en profondeur ce partenariat avec les parties prenantes sénégalaises, sur la base d’un agenda de travail co-construit entre experts africains et européens réunis au sein de la plateforme Ukȧmȧ (fondé sur trois études pays : Afrique du Sud, Sénégal, Nigéria) (voir ci-dessous sur les mêmes thématiques les travaux du réseau DDP en Inde et en Indonésie).
05/23 TRIBUNE La transition énergétique juste en Afrique dépend de processus de transformation nationaux, PREMIUM TIMES, Nigeria
11/22 BILLET DE BLOG Partenariats pour une transition énergétique juste : peuvent-ils vraiment faire la différence, et comment ?
04/23 ENTRETIEN ”Les partenariats pour la transition énergétique juste doivent mieux refléter les contextes locaux” (C. Okereke), AEF
Comment se développer socio-économiquement dans un monde qui doit atteindre la neutralité carbone en 2050 ? Tel est l’enjeu sur lequel travaillent ensemble depuis dix ans les partenaires du réseau Deep Decarbonization Pathways (DDP), présents dans 40 pays.
Outre leurs travaux en profondeur sur le terrain en amont de la conclusion du JETP Sénégal, leurs interventions dans les pays permettent de guider les débats dans l’objectif d’engager tous les acteurs concernés. Ainsi, ces derniers mois :
Dans tous ces cas, les principes du DDP ont pu servir de base :
06/23 BILLET DE BLOG Quels résultats pour les partenariats pour une transition énergétique juste ? Enseignements des processus en cours
04/23 PUBLICATION SCIENTIFIQUE Décarbonation du transport de passagers dans les économies émergentes : leçons politiques tirées de la modélisation des trajectoires de décarbonation profonde à long terme
09/22 BILLET DE BLOG Comment les États peuvent opérer 15 transformations pour atteindre une prospérité sans carbone
07/22 RAPPORT Atteindre la prospérité sans carbone: comment les gouvernements peuvent mettre en œuvre 15 transformations essentielles
07/22 RAPPORT Stratégies de long terme pour la décarbonation en Amérique latine : retours des acteurs sur le processus d’élaboration
Malgré les arguments pointant les risques de fragmentation et la lenteur de mise en œuvre d’une nouvelle institution, les efforts des pays vulnérables et de la société civile, et un appel de l’Union européenne, ont abouti à la COP 27 de Charm el-Cheikh à la décision de créer un mécanisme de financement dédié aux « pertes et dommages », c’est-à-dire aux dégâts inéluctables liés aux conséquences du réchauffement climatique.
L’Iddri a publié plusieurs papiers sur ce sujet, notamment :
Les propositions de l’Iddri constituent une base pertinente pour faire de ce nouveau mécanisme, dont les modalités doivent être adoptées à la COP 28, en décembre 2023, une solution efficace et juste.
04/23 NOTE Financer les pertes et dommages : panorama des instruments fiscaux en discussion
11/22 BILLET DE BLOG Les pertes et dommages à la COP27 : un seul côté de la médaille l’a emporté à Charm el-Cheikh
06/22 PROPOSITIONS L’UE et le Dialogue de Glasgow : promouvoir une approche équilibrée des pertes et dommages
11/22 PRESSE COP27: avec son projet d’aide aux pays les plus vulnérables au changement climatique, «l’UE donne un très bon signal» LIBÉRATION entretien avec Lola Vallejo
11/22 PRESSE Las finanzas climáticas, una roca dura de roer EFE VERDE (Espagne) avec Anna Pérez-Català
11/22 REPLAY Quel bilan de la COP 27 sur le climat ?
05/23 PODCAST Pertes et dommages : comment faire face aux dégâts inévitables du changement climatique ?
11/22 RADIO Les petits états insulaires sur le front RFI – Alexandre Magnan est l’invité de l’émission « C’est pas du vent »
Ces think tanks travaillent ensemble sur la question de la transition durable en Afrique de manière à promouvoir la prospérité partagée sur les deux continents, ce qui est tout à fait inédit.
Chucks Okereke, à propos du réseau Ukama - AEF - 20 avril 2023
L’irruption de la guerre sur le continent européen, alors que la France présidait l’Union européenne (PFUE), a provoqué, en quelques semaines, des interrogations saisissantes sur sa dépendance énergétique et les limites de son appareil industriel et agricole, avec des effets contrastés sur l’élan de transition dont l’Union européenne s’est dotée en 2019 avec le Pacte vert.
C’est dans ce contexte que l’Iddri, dans le cadre de son réseau de think tanks européens Think Sustainable Europe (TSE), a organisé en juin 2022 une conférence de haut niveau sur deux jours à Paris pour engager le dialogue à l’échelle continentale sur le soutien nécessaire à ces politiques de verdissement. À cette occasion de passage de relais de la présidence française à la République tchèque, avant la Suède, des recommandations ont été émises en présence de représentants de la Commission, du Parlement et du Conseil, au sujet de thématiques clés :
Dix mois plus tard, en avril 2023, l’Iddri a participé à Stockholm à un nouveau dialogue européen entre experts et décideurs, abordant la question de la soutenabilité par le prisme de questions plus larges auxquelles l’UE est confrontée : la sécurité et la géopolitique, l’innovation et la compétitivité, et l’inclusion sociale dans la transition.
09/22 BILLET DE BLOG Autonomie, démocratie, solidarité : le Pacte vert toujours au cœur du discours sur l’État de l’Union européenne
07/22 BILLET DE BLOG Renforcer le Pacte vert européen à mi-parcours : un rééquilibrage à amorcer, une mise en œuvre à amplifier
07/22 PRESSE Présidence française de l’UE : un bilan durable en 7 questions clefs (PFUE) RSE DATA NEWS avec Sébastien Treyer
07/22 POLICY BRIEF Le Green Deal européen et la guerre en Ukraine : faire face aux crises à court et à long terme
06/22 BILLET DE BLOG Le Pacte vert est et reste au cœur du projet européen
La stratégie «De la fourche à la fourchette » (“Farm to Fork” ou F2F) décline le Pacte vert en matière d’agriculture et d’alimentation. Elle doit faire l’objet d’une loi cadre sur les systèmes alimentaires durables (“Sustainable Food Systems” ou SFS) d’ici à la fin de l’année 2023.
Dans un contexte politique très adverse (Covid-19, puis guerre en Ukraine, puis inflation), qui a boosté les opposants à la stratégie F2F, l’Iddri a cherché à maintenir le meilleur niveau d’ambition possible pour le projet de loi SFS à travers des analyses et propositions, portées auprès de la Commission européenne, du Parlement européen et des ONG bruxelloises (rassemblées dans la Food Policy Coalition). Pour que la future loi ne perde pas sa portée, l’Iddri préconise un débat sur l’avenir du système alimentaire de l’UE, qui tienne compte :
La Commission a tenu bon et devrait bien formuler une proposition de loi cadre pour des systèmes alimentaires durables avant la fin 2023. L’Iddri sera attentif en particulier à deux éléments clés : le fait que cette loi se fonde sur des plans d’actions nationaux, et le fait qu’elle travaille l’offre et la demande alimentaire en même temps.
02/23 BILLET DE BLOG Faut-il (déjà) penser à la prochaine réforme de la Politique agricole commune ?
12/22 BILLET DE BLOG Europe : définir un système alimentaire durable pour l’ancrer dans la loi
09/22 RAPPORT Vers un cadre législatif transformateur pour un système alimentaire durable
02/23 PRESSE Pacte vert européen : après l’énergie, l’agriculture ? RSE Data News
01/23 RADIO Viande : des horizons bouchés ? FRANCE CULTURE – Xavier Poux invité de l’émission « La Science, CQFD »
Sur les questions de transition énergétique en Europe, dans un écosystème d’acteurs particulièrement dense, l’Iddri joue principalement un rôle d’animation d’une communauté d’acteurs en France, et par ailleurs intervient au sein de coalitions de think tanks multi-États membres, en se concentrant sur des enjeux mal couverts dans le débat :
01/23 PUBLICATION SCIENTIFIQUE Sortir de la crise énergétique : leçons tirées de la politique de plafonnement des prix de l’énergie en France
01/23 ARTICLE Accélérer la transition énergétique dans un contexte de crise : une mise en perspective des enjeux associés
09/22 PROPOSITIONS Le paquet gaz européen au regard des enjeux post-invasion de l’Ukraine
09/22 RAPPORT Atteindre les objectifs climatiques : comment la politique européenne peut-elle favoriser une transition juste ?
06/22 BILLET DE BLOG Entre crises et urgence d’accélérer la transition : quels enjeux pour l’évolution des marchés électriques français et européen ?
01/23 PRESSE Ines Bouacida : « L’énergie de demain, c’est un autre monde » L’OBS entretien avec Ines Bouacida
11/22 PRESSE L’hydrogène vert, mirage ou miracle ? LIBÉRATION avec Ines Bouacida
Quatre ans après la crise des Gilets jaunes, née initialement de la hausse de la taxe carbone, l’angle de travail majeur de l’Iddri sur la mobilité en France concerne la prise en compte des aspects sociaux de la transition des mobilités pour qu’ils ne soient pas un frein aux changements nécessaires.
Plusieurs de ces propositions, dont la refonte de la fiscalité, sont à l’étude au gouvernement. Le leasing social devrait être mis en place en 2023.
L’Iddri est également inséré dans le cercle des organisations qui comptent en Europe dans le secteur des transports (International Council on Clean Transportation, T&E Europe et Agora Verkehrswende), sur des thématiques telles que l’empreinte carbone des batteries, les enjeux liés aux matériaux critiques, l’économie circulaire ou encore la décarbonation du transport poids lourds.
01/23 BILLET DE BLOG Le règlement européen sur les batteries : une avancée exemplaire à plus d’un titre
01/23 DÉCRYPTAGE Quelle réalité et quelle place pour le bioGNV dans le transport routier en 2030 ?
12/22 RAPPORT Réussir la mise en place des ZFE-m pour et avec les professionnels
11/22 PRESSE Mobilité à faible émission : des aides insuffisantes, disparates et inaccessibles, alertent les associations LE MONDE
06/22 PRESSE L’innovation partagée, moteur de la transition du secteur auto et des mobilités LES ÉCHOS avec Jean-Philippe Hermine
Concilier la sobriété des modes de vie et le bien-être permet de dessiner les contours d’un « nouveau contrat social », défini à partir des limites écologiques. Alors que la sobriété s’impose dans l’agenda politique, en lien avec la crise énergétique, l’Iddri poursuit l’exploration d’une réflexion autour de cette notion, partageant l’intuition de nombreux autres acteurs que la solution aux crises passera par un débat sur un nouveau contrat social.
Concrètement, au sujet des politiques publiques sur l’alimentation, des travaux menés en 2022 permettent d’identifier que l’idée d’insuffler des changements alimentaires chez les personnes modestes est entachée de préjugés ou présupposés erronés.
Le Pacte des solidarités, lancé par le gouvernement en novembre 2022 pour constituer sa stratégie de lutte contre la pauvreté d’ici la fin du quinquennat, intègre ces remarques et identifie l’Iddri comme porteur d’idées.
À l’échelle européenne, l’Iddri soutient la mise en place d’un cadre pour une tarification juste de l’énergie : il faudrait utiliser les revenus de la taxation de l’énergie et du nouveau marché carbone en priorité pour soutenir les ménages les plus modestes. Ces travaux ont été présentés à la Commission européenne, à l’Agence européenne pour l’environnement, à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et à plusieurs parties prenantes européennes. Elles ont été largement utilisées dans le débat par les institutions de l’UE (Conseil, Parlement) et certains États membres.
04/23 ÉTUDE Environnement, inégalités, santé : quelle stratégie pour les politiques alimentaires françaises ?
10/22 DÉCRYPTAGE Quel contrat social dans un monde fini ?
10/22 DÉCRYPTAGE Un besoin urgent de faire rimer sobriété et solidarité
09/22 AUTRE PUBLICATION Chèque alimentation durable : analyses et propositions pour renforcer l’accessibilité et la durabilité de l’alimentation
04/23 PRESSE Transition écologique : tout ou presque reste à faire en matière de politique alimentaire en France, OUEST FRANCE avec Charlie Brocard
02/23 PODCAST Transition alimentaire : comment mieux produire, mieux consommer, mieux informer
01/23 PODCAST L’alimentation durable pour tous : dépasser les préjugés pour agir
07/22 PODCAST La sobriété, de l’individuel au collectif
06/22 RADIO Les Français appelés à la “sobriété” : pourquoi ce concept très ancien fait son grand retour FRANCE INFO Mathieu Saujot est l’invité du Quart d’heure
L’Iddri a clos en 2022 des travaux menés pendant plusieurs années sur la rénovation énergétique des bâtiments en publiant, conjointement avec l’Ademe, un rapport issu d’échanges approfondis avec une plateforme d’experts. En effet, en dépit de progrès récents, les politiques de rénovation énergétique restent freinées par des controverses, concernant aussi bien les objectifs politiques que les approches stratégiques de mise en œuvre. Les propositions de l’Iddri mobilisent les visions prospectives et l’analyse économique permettant de mener des rénovations énergétiques performantes et d’en accélérer le rythme.
La nouvelle politique RH interne à l'Iddri est un très beau signe de maturité de ce think tank de près de 50 personnes, bien établi, qui planifie sa croissance et la gestion des compétences.
Didier Hoffschir, représentant du MESRI au Conseil d'administration de l'Iddri.
Les comptes 2022, certifiés par des Commissaires aux comptes et approuvés par le Conseil d’administration de la Fondation, se sont établis à 4,9 millions d’euros en intégrant le coût du personnel mis à disposition (MAD), hors reversement aux partenaires de recherche.
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L’Iddri a bénéficié du soutien de ses partenaires privilégiés qui ont renouvelé leur financement annuel en core funding en soutien à l’activité de l’Iddri dans son ensemble, et a eu le plaisir d’établir en 2022 de nouveaux partenariats avec Agromousquetaires, Ecocert, Kering et Saint-Gobain.
L’Iddri bénéficie également de financements sur projets auprès de nombreux financeurs tels que détaillés ci-après. Un grand nombre de ces financeurs accompagnent l’Iddri depuis de nombreuses années, certains collaborent à ses travaux. Nous remercions également les nouveaux partenaires qui nous ont fait confiance en 2022, comme la Fondation Bosch sur l’agriculture durable et le Fonds français pour l’environnement mondial sur le tourisme durable.
Ces financements permettent la mise en œuvre de la programmation définie par les équipes de l’Iddri en accord avec les orientations stratégiques de la Fondation et approuvée par le Conseil d’administration. (voir la section « Partenaires financiers »)
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Ces financements sont destinés majoritairement aux travaux de recherche et d’intervention de l’Iddri et de ses partenaires (l’Iddri reverse plus d’un million d’euros à ses partenaires à travers le monde en supplément de son budget propre), à la communication et l’appui à la mise en œuvre des stratégies d’impact (valorisation des publications, relations média, web, réseaux sociaux, etc.) et au suivi des relations institutionnelles assuré par direction et au fonctionnement de la Fondation (charges de structures et de fonctionnement).
La structure des dépenses se répartit de la façon suivante : 59% de charges de personnel, 30% alloués aux partenariats de recherche et expertises, 6% aux charges d’activités (missions, publications, conférences…) et 7% au fonctionnement.
Exceptionnellement depuis août 2021 et jusqu’à juillet 2023, l’Iddri héberge une structure en création, l’Institut Mobilité en Transition dont l’ambition est de produire des analyses et des recommandations pour éclairer la compréhension des décideurs sur les enjeux de la transition de la mobilité et des transports. Le budget de l’Institut s’est élevé à 580k€ en 2022, il est entièrement financé sur projet.
Le Conseil d’administration de l’Iddri, organe de décision, est appuyé par un Conseil scientifique pluridisciplinaire, qui assure une veille des questions scientifiques émergentes et aide à identifier les nouveaux axes de recherche, et par un Conseil d’orientation stratégique, qui réunit des représentants des différentes parties prenantes pour veiller à la pertinence de la programmation et des modalités d’intervention de l’institut. L’Iddri est une fondation reconnue d’utilité publique. Son Conseil d’administration délibère sous la surveillance d‘un Commissaire du gouvernement désigné par le ministère de l’Intérieur qui veille au respect de ce statut. Le Conseil d’administration est présidé depuis 2019 par Michel Eddi, Jean Jouzel étant son président d’honneur.
Le modèle financier de l’Iddri repose de manière centrale sur le soutien en financements non fléchés (ou core funding), qui constituent une garantie de notre indépendance intellectuelle, de notre pertinence et de notre capacité d’anticipation, ou en nature de ses membres fondateurs et partenaires de long terme.
Les capacités de recherche et d’intervention de l’Iddri reposent sur un large réseau de partenaires scientifiques, d’expertise et d’influence en France, en Europe et à l’international. Cette carte présente quatre réseaux majeurs dans lesquels l’Iddri est inséré (ETTG, TSE) ou que l’institut a créé ou co-créé (DDP, Ukama).
Les chercheuses et chercheurs de l’Iddri enseignent dans de nombreux Masters, notamment à l’École des affaires publiques, à l’École des affaires internationales et à l’Ecole de management et de l’innovation de Sciences Po. L’Iddri a accueilli sept stagiaires en 2022-2023.